–
Et si c'était la dernière fois que l'on se
voyait Antone, avait simplement laissé échapper Adèle soudainement songeuse à
l'intention de son amant, après qu'ils aient passé l'après-midi enlacer avec
passion tous les deux, dans l'herbe fraîche à rêver d'amour en plus de se
restaurer.
Je ne saurais t'expliquer d'où cela me viens, mais je me sens
comme angoissé tout d'un coup, troublé. Comme si je percevais une catastrophe à
venir, l'ombre d'un malheur planant au dessus de nous, juste là,
poursuivit-elle avec dans la voix une pointe d'inquiétude, alors que rien chez
elle ne laissait transparaître la moindre anxiété. D'autant qu'à première vue,
son timbre de voix plutôt douceureux, placide comme à l'accoutumé ne frémissait
pas d'une note.
Elle semblait si sereine et tranquille au moment même où elle
lui faisait cette térrible déclaration pour le moins étrange, que cela en
devint vite effrayant.
Très étonné à l'entendre ainsi s'exprimer alors qu'il gardait
sa même place depuis leur arrivé, Antone qui pour sa part était resté captiver,
fasciner par la magnificence des lieux, avec un ciel qui resplendissait
réellement de beauté en s'illuminant de mille feu en une fin de mois de Mars où
l'été se faisait jour une fois de plus, était très heureux du bonheur qui était
le sien. Il ressentait un tel apaisement suite à ce petit intermède plaisant et
ensoleillé qu'ils s'étaient octroyés ensemble durant ces dernières heures, lors
d'un instant qui ponctuait une semaine déjà bien engagé, qu'il lui fallut un
certain temps pour revenir à la réalitré de son existence.
Curieux d'en apprendre davantage sur ses subits craintes qui
semblaient véritablement perturber sa compagne, il s'appliqua donc à faire cet
effort.
Préoccupé par son mal être, il n'hésita pour cela pas à
intérrompre sa paisible retraite en se hissant sans perdre de temps sur son
coude meurtri et rougi, par endroit endolori, comme pour mieux se tenir en
équilibre de façon à l'avoir bien en vue.
L'inquiétude l'ayant maintenant gagné, il ne pouvait cesser
de la fixer. De fixer ce regard éteint qu'elle arborait depuis peu en effet,
n'y percevant plus la douce lumière qu'il y avait redécouvert la veille encore,
celle-ci s'étant à priori envolé.
D'un caractère
plutôt enjoué, Adèle qui semblait jusque là d'humeur taquine, la cause étant à
étribuer aux moments torrides et passionnés qu'ils avaient connu tous les deux
durant une soirée passée à s'aimer encore très existante dans sa mémoire
reconnaissante de cet honneur, avait souhaité qu'ils se retrouvent à l'heure du
déjeuner afin d'avoir la chance de manger dehors. Ce que leur permettait
aisement l'arrivé des beaux jours, avec un temps qui s'y prêtait relativement
bien.
Parce qu'à ce jour elle ne désirait désormais plus qu'une
chose, ne l'avoir rien qu'à elle à chaque instant, pour une dose supplémentaire
de tendresse auquel elle se livrait généralement de bonne grâce, depuis leur
première recontre qui s'était faite de manière très singulière il faut avouer.
Dès lors ils ne
s'étaient séparés qu'en de rares fois. Un symbiose parfaite et immédiate entre
leur deux personnalités y était certainement pour beaucoup, malgré leurs
caractères opposés à chacun.
Pour Adèle si impétueuse et expansif, cela avait été
particulièrement compliqué de devoir boulversé ses habitudes en s'amourachant
ainsi d'un pareil personnage, vaguement solitaire, qui en temps normal n'aurait
pas sa préférence.
Faisant fi de toute réprobation que s'autoriserait un
quelconque intervenant à qui elle se sentirait obliger de justifier ce choix
très audacieux, elle avait choisi de vivre pleinement cette histoire d'amour
qui avait à son sens une total légitimité, et pour laquelle elle était bien
décidé à faire preuve de courage et d'opiniâtreté.
Antone avait ce côté
chevaleresque, charmeur qui mettait en total ébulition ses sens, pareillement
que ce corps scultural qu'était le sien, fortement sensibilisé par cette
puissance toute masculine, naturellement exaltant chez lui.
Elle l'aimait, clairement il n'en était pas autrement. Elle
l'aimait pour ce qu'il représentait et parvenait à provoquer en elle quand leur
deux corps se rapprochaient comme aimanter.
Aujourd'hui alors
qu'ils étaient à se laisser aller à des comportements amoureux, les sentiments
mients en exergue, quoi que pas toujours maîtriser, dans ce lieux emblématique
qu'était ce jardin où ils avaient eu envi de se retrouver une fois de plus.
Adèle en venait à revoir défiler sous ses yeux éberlués,
chacune des minutes qu'ils avaient passés ses derniers mois, à s'aimer et à se
donner entièrement l'un à l'autre.
Il lui semblait si difficile d'avoir à supporter une possible
séparation, s'ils en arrivaient un jour à un tel point, qu'il lui était
impossible de mettre des mots sur ce qui était en train de se jouer sous ses
yeux.
Ce qui l'obligea ainsi toute troublé qu'elle était, dans le
but de tranquiliser les craintes naissants qui en arrivaient à la déstabilisé,
à lui avouer l'origine de son trouble sans avoir se départir.
–
J'ai fais un rêve Antone, lui dit-elle en le
toisant presque du regard.
Un rêve où je te vois en compagnie de cette autre femme à
l'allure distinguer, qui à son attitude désinvolte, semblait parfois être pour
toi bien plus qu'une simple amie, à ce que j'ai pu observé.
Ce qui autant dire me troubla plus que tout, dans la mesure
où j'entrevoyais ce qui ressemblait clairement à une fuite en avant de ta part,
mon bien aimé. Car vois-tu, dans ce songe éveillé qui a su me mettre en émoi,
je percevais vos sentiments à chacun mit à jour, authentique, sans faux
semblant. Le genre de sentiment amoureux, unique et sincère, que seul parvienne
à connaître les êtres purs et vertueux, souligna t-elle.
L'instant d'après,
voyons qu'il ne réagissait toujours pas à sa remarque pour le moins explicite,
Adèle s'écarta brusquement de sa personne, en le fusillant de son plus mauvais
regard cette fois.
–
Qui peut bien être cette femme Antone, fini
t-elle par lui lacher à bout de souffle, profondement atteinte dans son estime
par ce qui lui avait été donné de voir.
Pour Antone qui pour sa part était à l'écouter depuis le
moment où elle s'était mise à s'agiter, vint l'occasion d'intervenir.
–
Tu as rêver de quoi? Que je t'étais infidèle,
l'intérrogea t-il choqué par des propos ainsi tenu. Tu me crois donc capable
d'une telle chose Adèle.
–
Je n'en sais rien encore Antone. Simplement je
me dois de t'avouer ma frustration fasse à une tel situation.
Et sans même se rendre compte que celui-ci s'était quelque
peu éloigné à son tour, en se détournant presque pour ne pas avoir à croiser
son regard difficilement soutenable. Elle poursuivit à ce moment rouge de
colère.
–
je ne suis pas si naïve tu sais.
–
Je n'en reviens pas d'avoir cette discution avec
toi Adèle, après ces moments extraordinaires que nous avons vécu tous les deux
ces dernières heures. Te rends tu compte de ce que tu me dis, enfin, ajouta
t-il rageux à cet instant, en se relevant d'un bond comme pour s'en aller.
–
Ne sois pas comme ça Antone. Ne le prends pas si
mal. Je suis sincèrement désolé de te choqué ainsi, mais il fallait absolument
que je me confi à toi, conclua t-elle en s'appercevant de la colère qui lui
défigurait désormais sa figure de beau garçon. Comprends moi Antone.
–
Voyons! comment peux tu penser ça de moi, cria
t-il presque. Il y a tout un monde entre un rêve et la réalité, n'est ce pas.
Et moi qui pensait t'avoir plus d'une fois prouvé mon attachement, voilà où
nous en sommes aujourd'hui, j'apprends que tu doute de moi.
–
Je suis sincèrement désolé Antone de t'avoirbléssé.
Seulement je craignait de perdre l'homme de ma vie, lui dit-elle le visage
embué de larmes abondantes.
–
Il n'y a aucune autre femme que toi ma bien
aimée. Je ne sais pas d'où te viens cette idée saugrenue, cette abération, mais
tu te trompe lourdement sur mon compte. Tu es la femme de ma vie, la seule, tu
le sais que trop bien.
–
C'est exacte mon amour, je le sais maintenant.
A ces mots, bien qu'Antone sois encore quelque peu irriter
par cet entrevu inattendu. Il fini néanmoins par retrouver sa place auprès
d'elle, pour à nouveau lui prouver son amour, sa fidélité, en l'enveloppant de
ses bras musclé et fort, pour tenter de taire ses peurs qui paraissaient
véritablement l'avoir atteint.
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