Et si c’était la
dernière fois …
La dernière fois
une bataille avait commencé…Entre moi et ma donneuse de vie, pas une mère, une
sadique…
Elle m’avait
promis à l’âge de cinq ans qu’elle serait toujours pour moi comme un ange
gardien, le lendemain elle avait disparu comme dans un tour de magie…
Je l’ai revu dix
ans après, je croyais, là, aujourd’hui, que j’allais verser des larmes de joie
mais je suis restée entre la colère de m’avoir abandonnée et l’impassibilité.
J’avais tout
fait pour l’oublier et, à présent, tout
cela pour rien, je me demandais pourquoi était-elle là ? Et où était mon
doux et cher père ???
Ma donneuse de
vie, m’a répété : « Désolée pour ton père… » en baissant
l’intonation à chaque fin de phrase.
En plein milieu
de sa deuxième phrase, je l’ai coupé.
« Désolée
de quoi ? » en haussant le ton , et c’est à ce moment précis que
la guerre avait commencé.
« Qu’as-tu
fait à mon père Cruella !!! » disais-je en gueulant. Tout le quartier
avait entendu.
« Cruella ?
Petite peste !! Honte à toi !!! ».
« C’est
plutôt toi qui devrait avoir honte de m’avoir abandonné !!! ». Mon
ton s’amplifiait de plus en plus exalté.
« Ca
suffit ! dit-elle en criant de toutes ses forces. Elle m’a pris
brutalement le bras à m’en couper la circulation, m’a traîné, je me débattais,
et Clac, elle m’a giflé.
Puis je l’ai vu
verser une larme de tristesse qui dégoulinait sur sa joue.
Je ne savais
pas, je ne comprenais plus rien. Pourquoi s’était-elle excusée pour mon
père ?
Puis Cruella a
interrompu mes pensées. Elle s’était arrêtée devant la porte de chez mon père
et sortit un trousseau de clés. Elle me traîna jusqu’à l’intérieur, ferma à
double tour. Je voyais une autre femme qui s’approcha de ma mère et l’embrassa.
Ce n’était pas
le fait qu’elle ait une compagne qui me choqua mais que faisait-elle
là ??? Chez mon papa. Bizarre …
Puis Midzi
Déligot, son amoureuse, me donna une lettre sur Henry Buldit mon père. Je suis
devenue pâle…
J’ai ouvert la
lettre avec la tremblote…Et me mis à la lire.
Monsieur Henry
Buldit décédé à cause d’une tumeur….J’avais trop peur de lire la suite. Je me
sentais si triste, j’ai fondu en larmes.
« Non ce
n’est pas possible !!!… » Je resserrais mes poings. J’avais la haine
et la rage, j’avais imaginé un film… Que ma mère était partie pour le laisser
pourrir pendant sa dépression et que cette p****n de tumeur s’était installée
comme une fatalité.
Non ma mère ne
l’a pas tué directement mais avait commencé par lui briser le cœur.
Encore sous le
choc, j’ai pris un couteau, ma mère ne m’a pas laissé faire…je me suis
seulement blessée la main, je saignais beaucoup…
« Appelles
les pompiers !!! » disais-je .
« Non…je
ne peux pas » me dit-elle. C’est Midzi qui alla chercher la trousse de
secours et qui appela les pompiers pendant que ma mère compressait ma plaie.
« Ecoutes
ma petite fée… Vers tes quatre ou cinq ans tu étais très malade et moi ta maman
j’ai dû voler des médicaments parce qu’ils coûtaient très chers. »
« Et tu
t’es fait attraper … » Lui ai-je chuchoté pour ne pas trop gaspiller
mes forces.
« Oui »
j’ai vu ma mère fondre en larmes.
« Quand
as-tu rencontré Midzi ? »
« En
prison . Gardes ton calme. »
« Pourquoi
tu ne me l’as pas dit plus tôt ? »
« J’avais
peur que tu ne me crois pas . Je me suis évadée…. »
Tout à coup la
police enfonça la porte, les pompiers derrière…Je voyais de plus en plus flou,
ma mère se débattait…
« Souviens-toi
de moi … »
« Et puis
plus rien… » Les voisins du quartier avait dû appeler la police en
m’entendant crier de douleur à cause de ma foutue main.
A ma guérison,
j’ai été placée dans une famille d’accueil, je n’ai jamais réellement connu ma
mère.
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