« Devine
qui j’ai vu, ramassant un plein sac de chicorée dans les champs de
Teddy… » Me lança le père Ansiaux tandis que je m’asseyais au
comptoir à ses côtés ; et il trempa les lèvres dans sa première bière. Il
fronçait les sourcils et me regardait profondément. L’affaire paraissait grave.
Eeckehem, notre village des Flandres, peut se considérer sans forfanterie comme
la capitale mondiale de la chicorée sauvage. Cette plante n’a, sur nos terres,
de sauvage que le nom. Elle y est cultivée sous toutes ses formes et pour
d’innombrables usages : pour la boisson éponyme, pour les vertus
phytosanitaires de sa racine, en chicons et salades diverses ; chacun
cultive son carré et améliore son ordinaire en vendant sa récolte à Teddy, propriétaire
de la ferme, qui lui, vit honorablement
de ses soixante-dix hectares. Autant dire que le vol de chicorée figure ici
parmi les crimes.
L’annonce, prononcée à voix claire
par le sonneur de cloches afin que tout le bistro en profitât, fit son effet.
Le silence gagna toutes les tables et la
salle se fit attentive. Le ragot de comptoir n’était pas le quotidien du père
Ansiaux, bien que du haut de son clocher, il embrassât le village du regard
quatre fois par jour. Depuis des lustres, l’église d’Eeckehem possédait un
carillon automatique, mais le bonhomme n’avait jamais cessé de grimper les
cinquante-trois marches à neuf heures, midi, quinze et dix-huit heures précises
pour enclencher la volée. Nul n’avait eu le cœur de lui interdire.
L’auditoire attendit que le père
Ansiaux reposât sa chope et essuyât la mousse de sa moustache d’un revers de main.
Alors le vieux se tourna vers la salle et dit :
-
Le facteur.
Après vingt secondes de stupeur
éclata un brouhaha indigné, incrédule ou goguenard selon les tables. Le
facteur, ce godelureau plus enclin à préparer le carnaval de Bailleul qu’à
entrer dans les maisons pour donner le courrier en main propre, le facteur
n’était pas du village, mais tout-de-même, difficile de l’imaginer commettant
pareil larcin ! Je demandai au père Ansiaux des précisions. Quelques
« chut !» ramenèrent le silence et il continua :
-
Hier, il a posé son vélo à terre, à la lisière du champ de la pierre bleue,
près de la maison Straseele. Je l’ai bien vu ! Il a déraciné tout un rang de
frisée. J’ai sonné dix-huit heures à ce moment-là et il a dû réaliser que je
pouvais le voir depuis le clocher. Il a mis le tout dans un sac, comme si de
rien. Ensuite il est reparti avec sa chicorée posée sur les sacoches à
l’arrière du vélo. Pour moi, il va la replanter chez lui.
Les commentaires et les moqueries reprirent
de plus belle, chacun y allant de son conseil :
-
Faut prévenir les gendarmes !
-
Non, faut prévenir Teddy !
-
Pour moi, faut plutôt acheter des lunettes au père Ansiaux !
Attiré par la rumeur, le patron vint
rejoindre son épouse Lison qui servait au bar. Leur établissement rassemblait sous
un même toit la totalité de la vie commerciale d’Eeckehem : hôtel,
brasserie, café, alimentation générale et dépôt de pain. Lison l’ayant informé
de la cause de l’agitation, il domina le bourdonnement de la salle en
interrogeant le père Ansiaux de sa voix sonore :
-
Et alors l’ami, que vas-tu faire ?
-
Rien. Je le dis à Jean, c’est tout. Tu le raconteras à Teddy, Jean ?
J’avais rendez-vous le matin même
avec Teddy Vanhoutte, le cultivateur ; je travaille pour une société
comptable dont il est client. Je promis de l’avertir et je commandai un
café-crème.
Après avoir passé un long moment sur
le compte d’exploitation de l’agriculteur et constaté la baisse de ses
recettes, je lui relatai quelques heures plus tard le témoignage du père
Ansiaux. Si cette histoire de facteur-voleur de salades m’amusait, il n’en alla
pas de même pour celui dont la chicorée représentait le gagne-pain. Il voulut en avoir le cœur net
et m’invita derechef à l’accompagner pour aller vérifier les plants du champ de
la pierre bleue. Nous partîmes en 4X4 jusqu’à la maison Straseele et lorsque
nous arrivâmes, Teddy poussa un chapelet de jurons à rendre jaloux le capitaine
Haddock. Une ligne complète avait été proprement déterrée. Le cultivateur resta
un long moment les poings sur les hanches, regardant la terre fraîchement
retournée, et il murmura entre ses dents :
-
Le facteur ? Non, ça ne peut pas être lui… Pourquoi aurait-il fait
ça ? Je vais tout-de même lui rendre visite, à ce p’tit gars. Puis, se
tournant vers moi : « je te ramène, Jean. Il faut que j’aille à la
poste. »
Le client auquel je devais rendre
visite en début d’après-midi habitait Wormhout, à une trentaine de kilomètres.
J’y passai un bon moment et il était seize heures trente lorsque sur la route
du retour m’apparut le clocher d’Eeckehem. Je me laissais aller à l’impression
de sérénité que me procure toujours un paysage de cultures estivales lorsque je
distinguai l’habit bleu d’un gendarme à une centaine de mètres, à la lisière
d’un champ de chicorée. Il me sembla reconnaître la fine silhouette de
l’adjudant Delcourt. Sa position inhabituelle attira mon attention et je
ralentis. Il ne semblait nullement intéressé par les véhicules circulant sur la
route ; il était penché, un sac de jute
dans une main, l’autre dans la terre et… Et il cueillait de la chicorée !
Je choisis d’accélérer et m’éloignai
rapidement. L’adjudant et moi ne sommes pas très amis. L’avoir surpris en
flagrant délit allait encore compliquer nos relations. Je me rendis directement
chez ma dernière cliente de la journée, l’infirmière du village. Deux heures
plus tard, mille et une questions et suppositions me venaient encore à l’esprit
tandis que je rentrai chez moi. Pourquoi un gendarme et un facteur
voleraient-ils des salades ? Je descendais de voiture pour ouvrir la porte
de mon garage quand mademoiselle Verhaeghe, ma voisine, sortit de sa maison et
se précipita vers moi, très rouge et très énervée. Elle avait conservé à la
main son chiffon à poussières et l’agitait comme un drapeau au-dessus de sa
tête :
-
Monsieur Lescuyer, monsieur Lescuyer ! Il paraît que le père Ansiaux a vu
le facteur voler du chicon ? C’est bien vrai ?
-
De la frisée, plutôt. C’est ce qu’il dit.
-
Je vous demande ça parce que figurez-vous que moi, c’est pire ! C’est
pire !
-
Quoi donc ? Qu’est-ce qui est pire mademoiselle Verhaeghe?
-
Moi, j’ai vu la femme du maire ! La femme du maire, rendez-vous
compte ! Cet après-midi, dans mon jardin ! Elle a arraché une bonne
dizaine de plants, monsieur Lescuyer ! Et quand j’ai ouvert ma porte,
pfffft ! Elle a filé !
-
La femme du maire, vous êtes sûre ?
-
J’en suis sûre ! Elle portait sa grande cape marron, celle qu’elle met
toujours ! Oui, c’était elle, c’était bien elle !
La femme du maire ? Cette
histoire de vol de chicorée devenait invraisemblable. Je me débarrassai au plus
vite de mon effervescente voisine ; j’avais besoin de réfléchir.
Je vis seul depuis quelques années.
J’étais autrefois en couple avec la plus jolie fille du village, une beauté à
en perdre le sens commun. Elle est partie. Elle m’a quitté pour l’adjudant Delcourt, le gendarme. La jalousie,
la douleur et la solitude qui sont mon lot quotidien me tenaillèrent ce soir-là
plus qu’à l’ordinaire. Je ne parvenais même pas à me consoler de la rumeur qui
voulait que le gendarme soit cocu. Il se disait que le facteur… Tiens,
justement, le facteur. Et Teddy, un beau gars, lui aussi… C’est ainsi que me
vint l’idée que l’adjudant de gendarmerie avait bien des raisons de vouloir
faire du tort au facteur et à Teddy. Le père Ansiaux, du haut de son clocher,
avait vu un homme en costume de facteur, mais à bien y penser, n’importe quel
gendarme peut s’habiller en facteur, arracher de la chicorée à l’heure exacte
où il a la certitude d’être vu par le sonneur et faire accuser son rival… Voilà
qui expliquerait aussi la présence de Delcourt arrachant les racines de chicon
le long de la route de Wormhout : pur esprit de revanche envers le
cultivateur… Mais la femme du maire, que venait-elle faire dans
l’histoire ? Depuis la fenêtre de ma cuisine, je pouvais voir qu’il
manquait, en effet, quelques plants dans le jardin de mademoiselle Verhaeghe.
La vieille fille n’avait pas inventé son histoire.
Je ne parvenais pas à terminer le « pavé
de saumon-sauce crevettes » partiellement décongelé qui me tenait lieu de
dîner. Je jetai le tout à la poubelle et partis à pied chez le père Ansiaux. Je
savais que le vieux garçon préférait partager son genièvre plutôt que de boire seul
face au film du soir. En effet, lorsqu’il me vit derrière le carreau, il
éteignit le téléviseur puis alla prendre la bouteille et deux verres dans le
bahut avant même de venir m’ouvrir.
Nous voilà donc de part et d’autre
de la toile cirée dans une parfaite symétrie : une bouteille au centre,
deux verres, quatre coudes sur la table, deux solitudes à noyer et le parfum du
genièvre de Houlle. Le père Ansiaux avala la première dose d’un coup en
renversant la tête. Des étincelles giclèrent de ses yeux, il ouvrit la bouche,
la referma et un large sourire lui fendit le visage. Il reposa le verre et
attendit que je finisse le mien avant de remplir à nouveau. Quant-à moi,
j’abordai les quarante-neuf degrés comme un enfant tâte la vague du bout du
pied : le premier baiser du genièvre m’enflamma le gosier. Je développai
ma théorie sur la culpabilité du gendarme en lichant mon gorgeon chaque fois
que je prononçais le nom de Delcourt, puis à chaque fin de phrase. Mon hôte me
laissa parler et nous étions bien engagés sur le chemin de l’ivresse lorsque je
terminai par un chapelet de qualificatifs orduriers à l’encontre de l’adjudant.
Après m’avoir écouté, le père
Ansiaux me regarda, immobile et silencieux. Je l’interpellai :
-
Hey, le père ! Tu ne dis rien ?
-
Tu ne vas pas me croire. Je sais, moi, qui vole la chicorée, mais je ne peux
pas le dire. Personne ne me croira. Même toi, Jean, tu ne vas pas me croire.
-
Dis toujours.
Le vieux prit le temps, et se décida
soudain :
-
La chicorée, ce sont des extraterrestres qui viennent la chercher à cause de
l’inuline.
-
Des extraterrestres ? Des martiens ?
-
Non. Je ne sais pas d’où ils viennent, mais ils ne sont pas d’ici, toujours. Tu
sais, l’inuline qu’on extrait de la racine de chicorée ? Eh ben, ils en
ont besoin pour fabriquer leur carburant, les extraterrestres. Et ces gars-là,
ils prennent l’aspect de tout ce qu’ils rencontrent. S’ils tombent sur le
facteur, ils prennent la forme du facteur. Même chose pour le gendarme, ou pour
la femme du maire. Ensuite, ils cueillent la chicorée et ils retournent à leur
vaisseau pour confectionner leur carburant.
-
Dis-voir le père… Tu ne crois pas que c’est toi qui a abusé du
carburant ?..
-
Ne me crois pas, c’est normal. Personne ne me croira. N’empêche que ça fait un
mois que je les surveille de là-haut et j’ai tout compris ! Le facteur, je
l’ai vu remonter avec son vélo dans le vaisseau, et le vaisseau, je l’ai vu
repartir dans le ciel !
-
Eh ben mon Pépère, il est temps de ranger la bistoule !
-
Même que ce soir, il est encore là, leur vaisseau ! Je peux te le montrer,
si tu veux !
Au point où nous en étions, une
promenade nous ferait le plus grand bien. La nuit était tombée, nous sortîmes bras
dessus-bras dessous dans la cour et il me montra, au loin, la direction du bois.
Un trait lumineux et blanchâtre semblait, en effet, flotter quelques mètres
au-dessus de la masse sombre de la canopée. Faraud, il me lança :
-
Alors mon Jean ? Qu’est-ce que tu dis de ça ?
-
Je dis… Je dis que le Conseil Général a rénové le rond-point des trois sources
et qu’à l’évidence, le nouvel éclairage est un puissant projecteur.
Je n’eus pas le loisir de développer.
Une voiture de la gendarmerie venait de s’arrêter devant la maison du père
Ansiaux. Le maire et l’adjudant Delcourt en sortirent. Je lâchai mon compagnon
et tâchai de tenir tout à fait droit. Le maire se dirigea vers mon hôte et nous
saluant de la tête :
-
Bonsoir monsieur Ansiaux ; bonsoir Jean. On peut entrer une minute ?
-
Faites…
Debout dans la pièce de séjour, le
père Ansiaux et moi regardions le maire et le gendarme qui regardaient la
bouteille et les verres. Sans attendre une invitation qui ne viendrait pas, le
maire voulut expliquer la raison de leur présence à cette heure tardive :
-
Monsieur Ansiaux, mon épouse est venue vous apporter un colis d’aide
alimentaire, ce matin ?
-
Oui monsieur le maire ; on a même causé un moment. Pourquoi ?
-
Ma femme me dit qu’elle a oublié sa cape chez vous. Il faisait doux et elle est
repartie en la laissant sur le dos d’une chaise.
Le père plissa son visage comme un
enfant buté mais ne répondit pas. Ce fut Delcourt qui poursuivit :
-
Mademoiselle Verhaeghe nous dit avoir vu cet après-midi la femme de monsieur le
maire voler des salades dans son jardin. Monsieur le maire et moi pensons qu’en
réalité, elle vous a vu, vous, vêtu de la cape que l’épouse du maire avait
oubliée chez vous !
Le visage du vieux se renfrogna
encore et le gendarme demanda « vous permettez ? » tout en se
dirigeant vers la grande et unique armoire du logis. Sans attendre la réponse,
il ouvrit et nous aperçûmes, roulée en boule sur le plancher, la cape marron.
Elle était surmontée d’un cintre auquel pendait une tenue de gendarme. Le maire
intervint :
-
Qu’est-ce que c’est que cette tenue de gendarme, Ansiaux ?
-
C’est celle de mon beau-frère. Il m’a laissé les clefs de sa maison pendant ses
vacances. J’y vais tous les jours nourrir le canari.
-
Et vous en avez profité pour lui voler son uniforme ? S’écria Delcourt
-
Je ne l’ai pas volé ! Je l’ai pris chez moi pour le déposer demain au
pressing !
-
Et la cape de ma femme ? Vous vouliez aussi la faire nettoyer ? Gronda
le maire.
Le sonneur de cloches haussa les
épaules. L’adjudant s’avança vers lui :
-
Vous avez raconté ce matin chez Lison que vous aviez vu le facteur voler de la
chicorée. Or, le facteur est actuellement en vacances quelque part en Espagne.
Teddy Vanhoutte a bien porté plainte pour un vol de salades frisées dans le
champ de la pierre bleue. Il s’est plaint également d’un vol de chicons cet
après-midi le long de la route de Wormhout. A cette occasion, il nous a
expliqué que depuis des années, vous êtes supposé surveiller ses champs depuis
le clocher contre une petite rémunération, ce qui s’appelle du travail au noir.
Monsieur le maire me dit que Teddy faisait ça par pure charité envers
vous ; je veux bien le croire et fermer les yeux. Mais Teddy a des soucis
financiers en ce moment et il vous a récemment signifié son intention de mettre
un terme à ces largesses. Je vais vous dire ce qui s’est passé, père Ansiaux.
Vous avez voulu prouver à Teddy que vous lui étiez indispensable, que ses
chicorées risquaient bien d’être volées ; alors, vous avez inventé cette
histoire de facteur arrachant les plants. C’est vous qui êtes allé la nuit
dernière déterrer la frisée dans le champ de la pierre bleue ; ensuite,
pour bien marquer les esprits, vous avez accusé le facteur. Seulement, quand
vous avez raconté votre histoire au bistrot ce matin, certains ont ricané et ça
ne vous a pas plu. Et voila qu’un peu plus tard dans la matinée, la femme de
monsieur le maire oublie sa cape chez vous. Ca vous donne une idée, une idée
méchante, méchante et vicieuse ; entre la sonnerie de midi et celle de
quinze heures, vous revêtez la cape et vous allez chez mademoiselle Verhaeghe
arracher quelques pieds. Vous savez que si elle n’a plus très bonne vue elle a toujours
la langue bien pendue, la Verhaeghe. Vous êtes assuré que tout le village sera
informé très vite, que l’affaire fera scandale et ça vous amuse. De retour chez
vous, vous rangez la cape dans votre armoire et vous tombez sur la tenue de
votre beau-frère. L’occasion est trop belle ; un peu plus tard dans
l’après-midi vous enfilez l’uniforme, vous recommencez vos larcins et ça
marche ! Teddy a bien vu vers dix-sept heures un gendarme s’enfuir avec un
sac de jute empli de salades. Mais voilà : le cultivateur est venu directement
à la gendarmerie où la brigade était au complet. Mademoiselle Verhaeghe venue
se plaindre a rencontré Teddy et j’ai pu croiser leurs témoignages. Dans la
soirée, je me suis rendu chez monsieur le maire et son épouse m’a appris
qu’elle avait oublié sa cape ici. Je tenais le coupable. Michel Ansiaux, je
vous demande de me suivre à la gendarmerie.
Le vieil homme s’était accroché au
dossier d’une chaise et au fil des paroles du fonctionnaire, il blêmissait. Son
menton tremblait. Il fixait le vide, puis jeta un regard suppliant dans ma
direction en bafouillant :
-
C’est pas vrai ! C’est pas vrai ! C’est pas moi ! Jean,
dis-leur ! Dis-leur que c’est pas moi !
Comment aurais-je pu prétendre,
devant deux verres accusateurs, que des extraterrestres étaient venus chercher
de l’inuline pour leur carburant ? Je ne dis mot et baissai les yeux.
Delcourt prit le petit père Ansiaux sous le bras et l’entraîna vers sa voiture.
Le maire les suivit et je restai seul. Je fermai soigneusement la porte de la
maison du sonneur, déposai la clef sous le pot de fleurs comme je l’avais
souvent vu faire et je rentrai à pied. En chemin, je remarquai la parfaite
obscurité au-dessus du bois. Seule une étoile très blanche, bien plus haut,
perçait le léger manteau nuageux de cette nuit.
Le lendemain, je pris la route du
bois jusqu’au carrefour des trois sources. J’empruntai la départementale
flambant neuve ; trois petits luminaires étaient disposés autour du
rond-point. Il n’y avait pas de projecteur.
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