samedi 25 juillet 2015

BILQUISS :Le dernier roman de Saphia Azzeddine

Un long soliloque à travers la confrontation de trois points de vue

Alors, cette "Bilqiss" d'aujourd'hui de Sofia Azzeddine, qu'en est-il? C'est [...] le fait divers d'une femme au destin tragique sous la lourde prégnance de l'intégrisme radical dans un pays sans nom. Mais c'est surtout un long soliloque sur le rôle social dévoyé de la religion musulmane. Mieux encore, c'est la confrontation vivante, jamais tranchée définitivement, de trois points de vue: 
Celle de la prisonnière, Bilqiss, croyante dans "le Maître de l'Univers" mais qui s'y veut tout de même une femme libre, son juge, le représentant mâle omnipotent de la vêture intégriste, qui en tombe amoureux, et une journaliste américaine, image de notre ingérence occidentale bien-pensante d'ex-colonisateur. 
(L'Express)
Bilquiss, reine de Saba est l'image de la femme juste et équitable à l'opposé des monarques politiques de cette époque et qui même en étant que reine se permet de critiquer les pouvoirs autocratiques.Elle prouve que les sentiments ou l'affectivité ne sont pas des entraves à l'exercice du pouvoir politique.
(article non signé trouvé sur le web)
Le choix du prénom de son héroïne n'est donc pas anodin. Bilqiss est une femme afghane condamnée à la lapidation parce qu’elle a pris la place du muezzine  lors de l'appel à la prière. Elle représente la femme intelligente, croyante qui remet en question l'application de la religion musulmane et l'image que cela véhicule à l'Occident. Sujet controversé et dangereux à notre époque Saphia Azzeddine signe courageusement un roman délicat dans les deux sens du terme. Elle confronte à travers ses trois protagonistes les mondes que sont les femmes soumises à la loi musulmane, l'autorité (le juge gardien des lois coraniques) et la femme "libre" (jeune journaliste américaine). 
Il n'y a qu'une fin possible et chacun y jouera son rôle.

Une lecture recommandée par Virginie

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