vendredi 29 septembre 2017

Rentrée littéraire, la suite du côté des auteurs étrangers


Résumé :
Je suis un espion, une taupe, un agent secret, un homme au visage double.
Ainsi commence l’hallucinante confession de cet homme qui ne dit jamais son nom. Un homme sans racines, bâtard né en Indochine coloniale d’un père français et d’une mère vietnamienne. Elevé à Saigon mais parti faire ses études aux États-Unis. Un capitaine au service d’un général de l’armée du Sud Vietnam. Un aide de camp précieux et réputé d’une loyauté à toute épreuve.
Et, en secret, un agent double au service des communistes. Un homme déchiré, en lutte pour ne pas dévoiler sa véritable identité, au prix de décisions aux conséquences dramatiques. Une personne en exil dans un petit Vietnam reconstitué sous le soleil de L.A., qui transmet des informations brûlantes dans des lettres codées à ses camarades restés au pays. Un homme seul, que même l’amour d’une femme ne saurait détourner de son idéal politique…
Avec ce premier roman, Viet Thanh Nguyen revient sur la guerre du Vietnam. Surtout sur ses conséquences et la vie d’immigrés vietnamiens aux Etats-Unis. Obligés de fuir leur pays aux mains des révolutionnaires. Le récit se présente comme une confession. La confession d’un personnage tout en nuance et en ambivalence, contrairement aux autres personnages. C’est le narrateur qui écrit sa confession et cela se ressent sur la structure du récit. Une mise en page très lourde, les dialogues par exemple sont directement intégrés aux paragraphes.
Malgré la lourdeur des chapitres et du récit, l’écriture de Viet Thanh Nguyen est fine et très prenante. J’avais peur d’être perdue par le contexte que je connais peu. Surtout de ce point de vue vietnamien. Mais l’auteur ne fait pas de la guerre du Vietnam un point central. Seulement un point de départ.
Elsa

Résumé :
Scandale aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public. Son assaillante est une femme d’âge mûr : Faye Andresen-Anderson. Les médias s’emparent de son histoire et la surnomment Calamity Packer. Seul Samuel Anderson, professeur d’anglais à l’Université de Chicago, passe à côté du fait divers, tout occupé qu’il est à jouer en ligne au Monde d’Elfscape.
Pourtant, Calamity Packer n’est autre que sa mère, qui l’a abandonné à l’âge de onze ans. Et voilà que l’éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu’il n’a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme lui propose un nouveau projet : un livre révélation sur sa mère qui la réduira en miettes. Samuel ne sait presque rien d’elle ; il se lance donc dans la reconstitution minutieuse de sa vie, qui dévoilera bien des surprises et réveillera son lot de fantômes. 
Avec une écriture fluide, drôle et parfois crue l’auteur nous dresse un parfait portrait des protagonistes. Des passages de cruauté et de drames quotidiens contrebalance les moments drôle qui font sourire le lecteurs. Nathan Hill sait jouer avec les émotions de son lecteur sur plusieurs registres. Et c’est tellement agréable à lire.
Elsa

Résumé :
Stan et Charmaine ont été touchés de plein fouet par la crise économique qui consume les États-Unis. Tous deux survivent grâce aux maigres pourboires que gagne Charmaine dans un bar sordide et se voient contraints de loger dans leur voiture… Aussi, lorsqu’ils découvrent à la télévision une publicité pour une ville qui leur promet un toit au-dessus de leurs têtes, ils signent sans réfléchir : ils n’ont plus rien à perdre.
À Consilience, chacun a un travail, avec la satisfaction d’oeuvrer pour la communauté, et une maison. Un mois sur deux. Le reste du temps, les habitants le passent en prison… où ils sont également logés et nourris ! Le bonheur. Mais le système veut que pendant leur absence, un autre couple s’installe chez eux avant d’être incarcéré à son tour. Et Stan tombe bientôt sur un mot qui va le rendre fou de désir pour celle qui se glisse entre ses draps quand lui n’y est pas :  " Je suis affamée de toi. "
Le monde dans lequel vivent Stan et Charmaine au début du roman ressemble beaucoup au notre. Une crise économique aux Etats-Unis. Les deux personnages centraux sont touchés de plein fouet.
C’est pour cette raison qu’ils vont tous les deux intégrer le programme de Consilience qui leur permettraient d’avoir un toit et un travail de nouveau.
Alors trop beau pour être vrai ?? Par petites touches on finit, comme les personnages, par trouver certaines situations inquiétantes et aliénantes.
J’ai beaucoup aimé les personnages créés par Margaret Atwood. eux que l’on perçoit comme des traîtres au début nous apparaissent comme les plus naïfs au final. Stan et Charlaine sont au centre d’une manipulation, d’une mission. Comme eux et à travers eux, je me suis trompée sur les intentions de beaucoup de personnages pendant ma lecture.
Elsa

mercredi 20 septembre 2017

La Rentrée littéraire

C'est la rentrée et c'est surtout pour nous la rentrée littéraire. Vous avez pu constaté qu'il y a plus de 500 livres sortis à cette occasion...alors que choisir ?
Et bien nous sommes un peu la pour ça et c'est pourquoi l'équipe de la Médiathèque vous propose une petite sélection.
Vous y retrouverez Alice Zeniter, Monica Sabolo, Fouad Laroui, Margaret Atwood, Claudi Gallay, Chantal Thomas, Philipe Jaenada, Jean-Luc Seigle...
D'autres comme Amélie Nothomp sont disponibles dans notre bibiothèque numérique.

Nous en avons lu et aimé  quelques uns comme ceux qui suivent :





Résumé:
Marie-Adélaïde, née sous X, a la rage au ventre ; elle a un destin, mais ne sait pas encore lequel. Pas celui de caissière à La Miche Dorée. Pas non plus celui de ses rares copines, certaines connues en prison, d'autres camarades de galère et d'errance. Serait-ce celui de nounou des enfants impeccables de la Sublime ? Ou celui de retrouver sa mère coûte que coûte ? Son destin, elle va le chercher avec les moyens dont elle dispose : le culot, la parole qui frappe, l'humour cinglant, l'insoumission à son milieu, la révolte contre toutes les conventions. 
C'est une héroïne de notre temps.
Babelio



Je retrouve là une de mes auteures fétiches. Je la retrouve comme je l'aime : amer, tranchante, cynique et drôle. 
Marie-Adélaïde est une jeune femme née sous X, intelligente (voir même surdouée). Elle vivote de petit boulot en petit boulot tout en recherchant sa mère biologique. Tout est prétexte à l'auteure pour y glisser sont point de vu acéré sur la société : les riches, les pauvres, les femmes, les arabes, les hommes politiques, la jeunesse militante, les étudiants, les vieux etc...cela tombe parfois maladroitement dans le cliché. On s'attache tout de même à cette jeune fille en quête d'identité et elle nous énerve aussi car elle rejette l'amour qu'on lui donne.
Ce livre est rempli de petites phrases qui vous marquent et qui vous fait prendre  votre stylo pour ne pas les oublier. Un exemple : "X, qu'attendre de cette lettre qui sert de signature aux analphabètes et de carrière aux dégueulasses".
L'histoire de cette jeune femme est donc prétexte à délivrer un tableau de la société tel que l'auteure la voit. On aimerai quelque fois que le sujet soit approfondi. Peut-être est- ce là la volonté de Saphia Azzedine de susciter chez nous une réflexion ? 
Pour ma part je vous  recommande cette lecture qui vous donnera peut-être envie de lire ces précédents ouvrages comme elle m'a donné envie d'attendre son prochain.
Virginie




Une enquête personnelle et passionnée de Camille Laurens pour le centenaire de la mort de Degas.

Ce livre n'est pas un roman. Il pourrait faire peur si nous sommes néophyte du monde de l'art et de la danse. Détrompez vous car Camille Laurens sait vous embarquer dans l'atelier de Degas, dans son monde et dans son époque. On apprend tout d'abord beaucoup de choses sur les coulisses de l'opéra, sur les conditions de vie des familles immigrées et de l'exploitation des jeunes filles par les artistes de l'époque.
Malgré un style un peu scolaire, l'auteur nous transmet son émotion face à cette statuette. Elle nous confie même son impuissance et sa frustration face à ce mystère qui en restera un.
Lu comme un roman cet analyse d'une œuvre d'art ne m'a pas laissée indifférente. Aujourd'hui j'ai envie d'en savoir plus, de voir la statuette de mes propres yeux et de découvrir l'émotion que cela évoquera chez moi. J'ai envie d'en savoir plus sur l'artiste Degas et sur ce qui a été réalisé sur la  petite danseuse de 14 ans. Il a réveillé une envie de découvrir ce monde et cet époque et de me laisser imaginer moi-même ce qu'a pu devenir cette jeune fille.
Virginie

Résumé
"Ma mère est morte. Mon père est mort. David Bowie est mort. Ce ne sont pas uniquement de mauvaises nouvelles."
À un an d'intervalle, Anne, Hélène et Émilie perdent leur mère, puis leur père. Entre les deux, David Bowie lui aussi disparaît. Dans l'enfance d'Hélène, la " soeur du milieu ", le chanteur a eu une importance toute particulière, dont le souvenir soudain ressurgit. Alors, elle commence à raconter... Sur les thèmes inépuisables de la force et de la complexité des liens familiaux, de la place de chaque enfant dans sa fratrie, voici un roman d'une déconcertante et magnifique sincérité.
Babelio

Hélène, la narratrice, fait partie d'une fratrie de 3 sœurs et d'une demi sœur. Elle se retrouve confronté à la mort de sa mère puis à celle de son père. Les deux deuils ne se passent pas du tout de la même manière mais évoquent en elle des souvenirs et lui permet de faire une rétrospective sur sa vie et ce qui l'a construite. A 50 ans elle comprend enfin qui elle est et pourquoi. Malgré le fait qu'elle rejette "sa connasse de mère" la mort de celle-ci déclenche en elle des sentiments mitigés. De la rancœur mais également de la reconnaissance. Elle comprend également le rôle et la place de chacune des sœurs dans la famille. J'ai beaucoup aimé l'attribution des couleurs aux caractères des 3 sœurs. Le deuil du père se passe différemment car Hélène y fait fasse seule avec sa demi-soeur et de sa belle mère. Elle se rend compte de l'héritage émotionnel et sentimental que les parents laissent à leurs enfants. 
La mort de David Bowie vient à la fin du roman bien qu'il a lieu entre les deux décès des parents. A ce moment je me suis sentie un peu perdue. J'ai compris seulement après réflexion que la mort de l'artiste annonce la mort de l'enfant et de l'adolescente que l'auteure a été.
C'est seulement en revenant sur ces trois deuils que la narratrice comprend qu'elle est adulte et qu'elle est seule a écrire son destin.
Malgré le thème du deuil c'est un roman plein d'espoir. J'ai beaucoup aimé son style direct, incisif voire même cynique.  
J'ai ri mais j'ai beaucoup compati également car je ne connais pas le deuil de mes parents mais je me suis reconnu dans certaines situations. Je pense que je repenserai à ce roman dans l'avenir lorsque je connaitrai la même situation.
J'en suis sortie grandie
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