La Ferme des animaux, de George Orwell

Résumé du livre :

En Angleterre,  dans une ferme, des animaux inventent une idéologie : l’Animalisme. Elle exclue les êtres humains, qui selon eux, les oppriment. Peu de temps après, ces animaux se rebellent et chassent des lieux leur maître, Mr. Jones. Ils espèrent ainsi créer une société meilleure et juste. Mais passé quelques temps, leurs espérances sont mis à mal par la classe qui a pris le commandement de la ferme : celle des cochons. Et si les opprimés devenaient à leur tour les oppresseurs ?

Roman le plus connu de Georges Orwell, alias Eric Arthur Blair (1903-1950), avec '' 1984 '', '' La ferme des animaux’’, publié en 1945, est une critique du communisme, et plus, plus largement, du totalitarisme en général. Ce livre fait partie de mes livres préférés, pour deux raisons principales.

L’auteur se place du point de vue interne, celui d’un animal de cette ferme qui accepte les changements, et plus tard, la mainmise de Napoléon, le cochon à la tête de la ferme. Cela rend le récit beaucoup plus intense que si Orwell avait choisi un point de vue externe.

J’apprécie particulièrement que l’auteur est choisit  de faire un récit progressif  pour décrire les privilèges, puis l’accaparation totale du pouvoir par Napoléon. C’est par petites touches. Du lait devait être distribué ? Disparu ! Des pommes sont récoltées ? Elles sont pour les cochons, qui dirigent la ferme, et il ne faudrait pas  qu’ils échouent à cette tâche ! Mais, plus on avance de le récit, plus il devient assez évident que ce ne sont que des mensonges…

C’est ce qui fait aussi la qualité de ce roman,  c’est à la fois que l’on puisse se  mettre de leurs points de vue, et à la fois signaler au lecteur que ce qui est en train de se passer n’est pas normal, en contradiction avec les principes de l’Animalisme et avec ce qu’on leur promet.

Les personnages sont bien caractérisés, voire caricaturaux : Malabar, cheval de trait,  est le véritable Stakhanov de la ferme, travaillant toujours plus dur, selon sa devise. Il aura une fin tragique, qui marque selon moi l’apothéose de l’horreur de ce roman. Il y a Napoléon, qui dirige la ferme. Il chasse Boule-de neige, un cochon avec qui il partageait le pouvoir, aux lendemains du Soulèvement. Il finira par se comporter en véritable tyran, il symbolise Staline. Brille-Babil est le propagandiste de la ferme, ne trouvant aucun mal à justifier les contradictions et revirements des cochons, il ment. Je pense qu’il y a fort à penser qu’Orwell n’a pas choisi au hasard le type d’animaux qui gouverneraient la ferme…

Je trouve ce livre particulièrement intelligent, bien pensé comme bien écrit. C’est un livre à la thématique encore d’actualité, qui fait réfléchir, d’une relative complexité à analyser, et ce malgré le titre  qui semble enfantin ''La ferme des animaux''.

Je pense qu’il est accessible aux jeunes adolescents, un peu moins aux enfants. La fin du livre est à  la hauteur du talent de son auteur. Vous voudriez en savoir plus sur la fin de ce livre, n’est-ce pas ? Eh bien, n’attendez plus, et foncer lire ce chef-d’œuvre !

Ce roman est conseillé par Sandrine